Informations pratiques de la journée du 12 novembre dans l’Ain : 

Bourg en Bresse : rassemblement à 14h devant l’Inspection Académique, rue de la Paix

Opération « Mur de la défiance » : venez avec des cartons, avec ou sans les livrets d’évals CP,CE1, 6ème, 2nde dedans, pour mettre en place un mur.

Pays de Gex : tractage à 9h, rond point de Segny.

 

Les mesures budgétaires annoncées pour l’Éducation nationale sont à la mesure du désinvestissement prévu pour l’ensemble de la Fonction publique.
La FSU, avec l’ensemble des organisations syndicales, appellent les personnels de l’Éducation nationale à une journée de grève le 12 novembre.

Jean-Michel Blanquer renoue avec les bonnes vieilles recettes héritées de ses années Sarkozy. Après avoir annoncé, lundi, la suppression de 1 600 postes dans l’Éducation nationale, nous apprenons que ce solde cachait la réalité du nombre de suppressions dans le second degré : 2 600 postes y disparaîtront en 2019 par redéploiement entre premier et second degré. Jean-Michel Blanquer a joué sur la présentation des chiffres pour dissimuler l’ampleur des coupes dans les lycées et les collèges qui vont contribuer à une nouvelle dégradation des conditions d’études des élèves et de travail des enseignants.

L’augmentation annoncée du budget de l’Éducation nationale de 830 millions d’euros, inférieure à l’inflation, entérine cette suppression de postes et fait des lycées et collèges les contributeurs majeurs à la réduction des dépenses publiques.

Les collèges scolariseront 32 000 élèves supplémentaires à la rentrée 2019, la génération nombreuse de 2007, d’ores et déjà les classes de Seconde sont à 35 et plus…
Le ministre prévoit d’amplifier la dégradation des conditions d’étude des collégiens et des lycéens. En guise de palliatif au manque de postes, il envisage de toucher au statut des enseignants pour les contraindre à deux heures supplémentaires au lieu d’une.
Outre le fait que cela ne ferait qu’alourdir encore la charge de travail, les conditions actuelles d’enseignement conduisent déjà une majorité d’enseignants à devoir faire des heures supplémentaires. 
En fait le Ministre compte sur les réformes pour permettre ces diminutions de moyens, par le biais des fusions d’académies, par le biais de la réforme du lycée qui augmentera le nombre d’élèves par classe du fait des enseignements communs et privera certains lycées de formations actuellement offertes. .

Ne nous y trompons pas. L’affichage d’une pseudo priorité au primaire traduite par l’annonce d’une dotation de 2325 postes dans le premier degré est surtout médiatique. La réalité est tout autre. Cette dotation est bien insuffisante pour couvrir les mesures de dédoublement des CP et CE1 en REP et REP+ ainsi que l’abaissement à trois ans de la scolarité obligatoire. La FSU a chiffré à 4000 le nombre de postes nécessaires pour terminer le dédoublement auxquels il faut ajouter 1000 postes de plus (selon le ministère) pour assurer la scolarisation devenue obligatoire dès trois ans.
Les grands perdants risquent une fois de plus de se trouver dans les écoles rurales ou dans les dispositifs Plus de maîtres que de classes. Une situation qui se traduit tous les jours concrètement par des mauvaises conditions d’enseignement et d’apprentissages des élèves, entassés à plus de 25, dans près de 104 000 classes et à plus de 30 dans 6 700 autres.

Avec globalement 1 600 postes d’enseignant·es et 400 de personnels administratifs supprimés, c’est une nouvelle dégradation des conditions d’études des élèves et de travail des personnels qui est programmée.  Cela n’est pas compatible avec l’ambition d’un enseignement de qualité et d’une plus grande égalité de réussite, ni d’une bonne administration du système éducatif.

Les organisations FSU, UNSA-Education, SGEN-CFDT dénoncent ces suppressions d’emplois dans un contexte d’augmentation démographique. La « priorité au primaire » ne peut pas se faire par un redéploiement de moyens.  Elles demandent au gouvernement de renoncer à ce projet.

Informations pratiques de la journée du 12 novembre dans l’Ain : 

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