Après une grève d’avertissement en novembre et suite à un Grenelle de non-dialogue social, 5 organisations et fédérations syndicales appellent à la grève le 26 Janvier prochain, parce qu’il est urgent d’obtenir pour l’école les moyens nécessaires à son fonctionnement.

Si l’épidémie recule, les problèmes, eux, restent : non-remplacements de personnels absents rendant impossible le respect du protocole, injonctions contradictoires permanentes, classes toujours aussi chargées, fatigue encore plus grande qu’à l’habitude… Cette situation est le résultat de la politique d’un ministre hors-sol qui n’a tiré aucune leçon de la première vague de la crise sanitaire et continué ce qu’il avait déjà entamé.

Un Ministre dans la comm, pas dans le dialogue

Ces constats, la FSU les a pourtant portés à de nombreuses reprises au ministère. Le 10 novembre dernier, un appel à se mobiliser était lancé comme un avertissement, de toute évidence cela n’a pas été entendu. Il suffit de voir les mesures salariales, dont restent exclu·es 69 % des enseignantes et enseignants, une prime d’équipement complètement insuffisante et des annonces sur la direction d’école qui ne répondent pas aux besoins. Quant au Grenelle, au vu de sa teneur, la FSU a fait le choix de le quitter. Triste mois de novembre pour l’école.


Agir pour ne plus subir

Face à un ministre dont le discrédit est total (voir un article du SNUpDEN-FSU ici pour rappel), il y a urgence à se mobiliser pour obtenir un changement de cap de la politique éducative. Obtenir des moyens pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des personnels, reconnaître la professionnalité enseignante, augmenter les salaires des enseignant·es comme celui des AESH, voilà les objectifs de la grève du 26 janvier prochain.

Parce que l’école fait face à une crise grave et inédite. Parce que les personnels sont en première ligne et se sentent abandonnés. Parce que la réussite des élèves est menacée. Parce qu’une autre école est possible, il est urgent d’obtenir un plan d’urgence pour le service public d’éducation.

Appel intersyndical

Il faut en urgence engager les recrutements nécessaires, notamment en recourant aux listes complémentaires.

Tout nous conduit à l’exigence de plus d’éducation pour tous les jeunes dans un contexte où les inégalités continuent à se creuser et où les réformes menées par le ministre les aggravent. Or, le Parlement a adopté un budget qui est loin de traduire l’ambition éducative dont notre pays a besoin. En effet, il ne prend pas la mesure de l’augmentation des effectifs, de la situation sanitaire qui impose particulièrement des mesures pour faire baisser les effectifs d’élèves par classe à court et moyen terme et de l’état de fatigue des personnels, épuisés par des années de dégradation des conditions de travail.

Retrouvez l’appel intersyndical national (cliquez sur l’image) : 

Dans le budget 2021, la nécessaire revalorisation des personnels ne trouve qu’une traduction minimale avec 400 millions d’euros prévus.

C’est très peu pour les personnels, et de fait l’essentiel des mesures proposées pour 2021 ne concerneront qu’une minorité de personnels. Les AED et les AESH en particulier ne se voient rien proposer. Le Grenelle du ministre est inacceptable, d’autant plus qu’il vise à modifier en profondeur le fonctionnement de l’école, les missions et les statuts des enseignant-es.


Les organisations exigent un budget qui renonce aux suppressions d’emplois et engage un rattrapage des pertes salariales subies, grâce à un plan pluriannuel de revalorisation et de création de postes pour répondre à tous les besoins, en commençant par les plus urgents.

Elles demandent la mise en oeuvre d’une autre politique éducative que celle menée jusqu’à présent par le Ministre de l’Education Nationale.