Jeudi 16 mars 2017 s’est tenue la deuxième séance ordinaire du CHSCT de l’Ain.
Un point d’actualité s’est ajouté à l’ordre du jour. En effet, jeudi 16 février, la communauté éducative du lycée Painlevé d’Oyonnax avait été endeuillée par le suicide du proviseur, aux abords de son logement de fonction, mais pendant le temps scolaire. Les élus FSU soutiennent les personnels du lycée, et les proches du chef d’établissement, dans cette épreuve difficile.
Le CHSCT de l’Ain devait décider si une délégation d’enquête était nécessaire afin d’étudier d’éventuels liens de ce suicide avec le travail. Au vu des éléments communiqués en séance par plusieurs membres du CHSCT, les organisations syndicales ont finalement estimé que ce suicide n’avait pas de lien avec le travail, et qu’une enquête ne s’imposait pas.
Les élus de la FSU regrettent néanmoins l’absence de transparence de l’administration sur ce sujet, et que ses élus aient du attendre un mois pour avoir connaissance de certains éléments. Sur un sujet aussi dramatique, il est indispensable que la confiance puisse prévaloir.
Cette séance du CHSCT a traité d’autres points, qui montrent un frémissement, cette année, dans le déploiement de la prévention des risques professionnels :
Les registres SST (Santé et Sécurité au Travail) et DGI (Danger Grave et Imminent, lié au droit de retrait) sont à présent disponibles en ligne (voir l’article suivant, avec un lien pour s’y connecter : « Remplir les registres de prévention »), et les élus des personnels pourront voir toutes les fiches qui seront rédigées ;
Le travail sur l’impact du numérique sur les conditions de travail va se poursuivre dans l’Ain, et devrait déboucher l’an prochain sur un certain nombre de propositions formulées par le CHSCT, qui seraient reprises dans l’ensemble de l’académie de Lyon (voir à ce propos le CR du stage qui s’est tenu à Bourg-en-Bresse le 28 mars : « Stage numérique et conditions de travail ») ;
Dans près de la moitié des collèges de l’Ain, tous les élèves de 3ème auront été formés cette année aux premiers secours (PSC1, formation de 7h).
On le voit, les choses avancent, mais très lentement, et l’administration doit davantage jouer le jeu pour que les collègues connaissent leurs droits en matière de santé au travail. De plus, quelques blocages subsistent encore…
C’est par un travail syndical et collectif, sur le terrain, comme dans les instances, que les choses pourront bouger réellement.