Un an déjà que Samuel Paty, professeur d’histoire -géo nous a quittés.
Assassiné parce qu’il faisait son métier.
Le 16 octobre 2020, c’est l’Ecole, ses missions d’apprentissage et d’émancipation, ainsi que la liberté d’expression qui ont été attaquées.
Rappelons comment le ministère a géré le premier hommage le 2 novembre 2020, avec ordre, contrordre, désordre et déshonneur.
Un an plus tard, ce même ministère publie le 8 octobre – soit une semaine avant – le communiqué suivant : » les écoles et établissements pourront notamment organiser un temps de recueillement en mémoire de Samuel Paty, et consacrer une heure de cours du vendredi 15 octobre 2021 à un temps d’échanges, dont le contenu sera laissé au choix des équipes en fonction de leur situation respective« .
L’école a pour mission de former des individus libres et égaux. Le terrorisme en est son exact contraire. C’est pour cette raison que l’école est et doit rester le premier antidote face à ce fléau parce qu’elle permet de forger l’esprit critique des élèves, futurs citoyens.
Le rôle de Samuel Paty, comme de tout professeur, était d’accompagner chaque élève vers les progrès de la connaissance et de la conscience en confrontant les faits, les opinions, les analyses. C’est dans l’exercice même de cette mission essentielle qu’il a été assassiné.
Aujourd’hui, un an après, qu’est-ce qui a changé pour les collègues ? Pas grand-chose. Alors que les personnels sont en première ligne et tiennent le service public.
Nous continuons à exiger des mesures de protection tout en dénonçant toute instrumentalisation de la laïcité.
La FSU et ses syndicats ont pleinement confiance dans la professionnalité des enseignant.e.s et des équipes pour que soit prévue une forme adaptée à l’âge des élèves, après discussion et échange bien que contraints par le calendrier resserré imposé par le ministère, une fois n’est pas coutume.
Si le ministère « n’impose pas » cet hommage, le Rectorat de Lyon a transformé le « pourra » en « devra ». A cette injonction nous préférons la liberté pédagogique et un travail de fond mené par les équipes plutôt qu’une séance le jour J…
Il n’en demeure pas moins que ce sera l’occasion pour chacune et chacun, à sa manière, au même instant, d’avoir une pensée pour notre collègue.
Samuel Paty a payé de sa vie son engagement professionnel pour des principes qui nous réunissent toutes et tous. Nous ne l’oublions pas et personne ne doit oublier.