Rappelons-le : ce mardi 7 avril 2020 est la journée mondiale de la santé pour toutes et tous.
Cette semaine les masques arrivent, y compris dans les écoles et établissements qui accueillent des enfants de soignants et autres personnels prioritaires. Nous ne pouvons que nous en féliciter, après l’avoir demander à toutes les autorités départementales, académiques et nationales ! La semaine dernière encore, la réponse était : « les gestes barrières sont suffisants »…
Au delà de cette gestion calamiteuse, la propagation de la pandémie de coronavirus met en évidence les problèmes créés par les politiques de sous-financement, de néo-management, de privatisation et de marchandisation au sein des systèmes de santé.
Cette crise, inattendue mais non imprévisible, a été aussi et surtout déterminée par les mesures d’austérité imposées par les politiques libérales de l’Union européenne, à travers des recommandations visant uniquement le respect des paramètres budgétaires.
En France par exemple, plus de 68 000 lits ont été supprimés depuis 2007 :
* 46 500 lits sous la présidence de Nicolas Sarkozy
* 17 500 lits sous la présidence de François Hollande
* 4170 lits depuis le début du quinquennat en cours
Aujourd’hui les fossoyeurs des services publics se drapent dans leur défense. Le Président de la République semble même découvrir l’importance de notre système de santé et de la sécurité sociale, fruits du conseil national de la résistance. Il s’est même engagé à investir massivement dans les hôpitaux. Ne soyons pas dupes, mais restons mobilisé-es : hier, en pleine épidémie de coronavirus, le directeur de l’Agence Régionale de Santé du Grand Est a confirmé sa volonté de fermer 178 lits et supprimer 598 postes à l’hôpital de Nancy. Quel mépris pour nos collègues soignant-es et pour les personnes malades !
La FSU n’oublie pas que les personnels de l’Éducation Nationale de l’Ain et de France, avec les salarié∙es du privé comme du public, manifestaient en grand nombre le 17 décembre 2019 aux côtés des hospitalier∙es contre la réforme des retraites et la casse de l’hôpital.
La FSU réaffirme qu’un autre monde est non seulement possible, mais plus que jamais souhaitable. Les personnels sauront le rappeler à nos gouvernant∙es.