Mardi 6 décembre s’est tenu le premier CHSCT de l’année scolaire. Plusieurs sujets d’actualité sont malheureusement en rapport avec la (mauvaise) santé au travail des personnels…
Notamment la mise en place de la réforme des collèges, et son impact délétère sur les conditions de travail des collègues : fatigue morale et physique, voire épuisement des enseignants. L’an dernier, les élus FSU en CHSCT avaient commencé à s’inquiéter de ce que serait la situation à cette rentrée. Cette année, ils tirent la sonnette d’alarme : nos permanences syndicales sont assaillies par des collègues fatigués et déboussolés, qui ne voient plus de sens à leur travail, et, pour certains, envisagent tout bonnement de changer de métier. Notre employeur doit prendre la mesure de ce naufrage, qui ressemble de plus en plus à ce qu’a vécu France Télécom il y a quelques années.
La situation dans les écoles n’est guère plus brillante : l’empilement de tâches, y compris administratives, avec par exemple des pressions importantes pour remplir en urgence le LSU, la surcharge de travail et les tensions liées à l’accueil des élèves à besoins éducatifs particuliers…
Nos professions vont mal. L’arrivée d’une nouvelle DASEN donne l’impression, au moins, d’être davantage écoutés. Mais pas forcément entendus… Les CHSCT sont en place depuis 5 ans, mais l’amélioration des conditions de travail n’est pas une réalité, loin de là, et la prévention des risques professionnels n’est que balbutiante.
Cette rentrée est également marquée par les mesures de sécurité dans les établissements scolaires. Le légitime souci de protéger élèves et personnels ne doit pas se traduire par une nouvelle surcharge de travail, un cortège d’injonctions contradictoires, et un climat anxiogène, et les établissements ne doivent pas se retrouver seuls face aux collectivités propriétaires pour demander des travaux afin d’assurer la sécurité de tous.
Les dossiers qu’aura à suivre le CHSCT de l’Ain cette année sont nombreux. Les élus FSU tenteront, à nouveau, d’y porter la parole des personnels, afin que les bonnes intentions affichées par notre administration se traduisent enfin sur le terrain par des mesures concrètes. Quand des personnels sont malades de leur travail, c’est aussi le travail qu’il faut soigner, et ce ne sera possible qu’avec un engagement réel de notre employeur pour y parvenir.