Après la réforme du code du travail défavorable aux salariés du privé et par ordonnances, c’est aujourd’hui aux fonctionnaires et à la Fonction publique que le gouvernement a décidé de s’attaquer.

Après le retour du jour de carence, le gel du point d’indice et le report d’un an du PPCR, les annonces du gouvernement sont particulièrement inquiétantes : plan de départs volontaires, « assouplissement » du statut de fonctionnaire, rémunération au mérite… le tout sur fond de suppression de 120 000 postes de fonctionnaires sur le quinquennat.

Pour afficher sa volonté de « s’attaquer aux rigidités », le gouvernement s’appuie sur une consultation confidentielle des usagers sur les services publics recueillant moins de 3 000 avis en 2 mois.

A cette consultation, nous opposons la notre (consultation en ligne à remplir massivement ici).

Mais pire, sans attendre ce cycle de consultation et négociation appelé CAP 2022, il annonce déjà dans les médias sa feuille de route dont les conclusions sont écrites à l’avance.

Partant d’une situation actuelle dont il juge qu’elle n’est pas à la hauteur des besoins et des attentes d’usagers trop souvent insatisfaits, il met en avant que seule une réforme en profondeur de la Fonction Publique permettrait une meilleure qualité des services publics.

Les annonces de ces dernières semaines sur la SNCF en sont un exemple où la remise en cause du statut de cheminot prépare la privatisation de l’entreprise à terme.

Le seul objectif de ces mesures est bien de réaliser des économies budgétaires, ce qui passe par la suppression de postes de fonctionnaires, la privatisation de services publics rentables (pas les autres !) ou leur externalisation, et aussi la baisse et l’individualisation de la rémunération des fonctionnaires.

Nous opposons à cela : Retour ligne manuel
- la nécessaire lutte contre la précarité (actuellement 900 000 agents contractuels sur 5 millions de fonctionnaires). Retour ligne manuel
- les créations de postes et les moyens nécessaires pour permettre aux services publics de retrouver leur efficacité : les exemples récents de scandales sanitaires sont éclairants sur la nécessité de contrôle indépendant et permanent (article ici). Retour ligne manuel
- l’amélioration du pouvoir d’achat de tous, et des règles collectives de gestion et de rémunération parce qu’elles seules pourront permettre d’aller vers une égalité salariale et construire des services publics à l’abri d’une gestion managériale destructrice et dangereuse sur le plan des conditions de travail et de la santé au travail (salaire article ici)Retour ligne manuel
- le statut est un élément fédérateur de la Fonction Publique, garant d’un service public neutre et indépendant, présent sur tout le territoire (si on s’en donne les moyens encore une fois !) et donnant des droits aux fonctionnaires mais des devoirs aussi (article ici).

Autant de raisons d’être en grève tous ensemble le 22 mars avec tou·tes les salarié·es de la fonction publique pour s’opposer aux dégradations annoncées et promouvoir des services publics de qualité sur tout le territoire, assurés par des fonctionnaires mieux reconnu·es et mieux rémunéré·es.

La Fonction Publique, c’est un atout pas un coût !


Nous vous appelons donc à : Retour ligne manuel
- signer la pétition intersyndicale en ligne ici Retour ligne manuel
- faire grève et manifester à Bourg (14h30, Champ de Foire) et Gex (10h30 Sous Préfecture) le 22 mars